Pilier de la feuille de route du numérique en santé, la généralisation de l’Identifiant National de Santé (INS) devrait permettre de sécuriser les partages de données de santé entre les différents acteurs de la prise en charge d’un patient. « Le déploiement de l’INS dans les établissements sanitaires, dans les établissements médico-sociaux et en ville est le gage d’une amélioration de la qualité et de la sécurité de l’identification des usagers, confient Marianne Benamo et le Dr. Bernard Giusiano, responsables de l'identitovigilance à l'Assitance Publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Le rôle de l’INS va être crucial pour prévenir la création de doublons - lorsqu’une personne a deux dossiers dans la même structure - ainsi que le risque de collisions - quand les informations de deux personnes se trouvent dans le même dossier. Tout cela arrive plus souvent qu’on ne le croit et peut avoir malheureusement des conséquences graves pour la santé des personnes. »
« Un travail collectif »
Permettant de rechercher l’INS d’une personne via des traits d’identités ou la lecture de sa carte vitale, le téléservice INSi joue un rôle central dans la mise en place de ce nouvel outil. Prévue pour 2021, l’instauration de ce nouvel identifiant vient de passer un cap : trois éditeurs de logiciels destinés aux établissements de soins et un éditeur de logiciel d’imagerie médicale viennent d’être agréé par le Centre National de Dépôt et d’Agrément (CNDA). Ils ont ainsi obtenu l’autorisation d’utiliser le téléservice INSi au sein de leurs logiciels : Logevitale (Logemed), Suite Medical Objects (Mediware), Xplore (EDL) et Pastel (MiPih).
« La manière d’intégrer l’INS a fait l’objet d’un travail collectif sur les sites pilotes à Marseille et à Orléans, réunissant des acteurs du terrain, les professionnels de l’identitovigilance et les équipes de la direction des systèmes d’information avec les différents éditeurs concernés,raconte Isabelle Claude, cheffe de produits au MiPih. Cela a permis de gagner un temps précieux pour nos autres clients, et cela a contribué à la réalisation du guide d’implémentation sur l’INS, complémentaire au guide d’intégration du téléservice qui a été mis à disposition par le GIE Sesam-Vitale ».
« La manière d’intégrer l’INS a fait l’objet d’un travail collectif sur les sites pilotes à Marseille et à Orléans, réunissant des acteurs du terrain, les professionnels de l’identitovigilance et les équipes de la direction des systèmes d’information avec les différents éditeurs concernés,raconte Isabelle Claude, cheffe de produits au MiPih. Cela a permis de gagner un temps précieux pour nos autres clients, et cela a contribué à la réalisation du guide d’implémentation sur l’INS, complémentaire au guide d’intégration du téléservice qui a été mis à disposition par le GIE Sesam-Vitale ».
D’autres éditeurs actuellement en test
Une fois cette première étape passée, les quatre éditeurs de logiciels vont maintenant procéder au déploiement de la nouvelle version de ces logiciels au sein des établissements de santé. « D’autres éditeurs sont actuellement en cours de test et devraient bientôt obtenir leur autorisation », précisent le ministère des Solidarités et de la Santé, l’Assurance Maladie, l’Agence du numérique en santé et Sesam-Vitale dans un communiqué commun.